Clear Waters Records : ” On ne se pose pas de limites, l’important est d’apprécier l’artiste et son projet “

Rentre dans le label ! À travers cette interview, découvrez le parcours et les projets du label Clear Waters Records qui s’occupe notamment de Dante Sito et Jonny Vegas. Interview avec Clear Waters Records. 

Notes Urbaines : Bonjour, tout d’abord pourriez-vous présenter ? 

Bnvsky : Je suis le créateur du label Clear Water Records. 

Rachedi : Je suis arrivé en cours de route de l’aventure, et personne ne sait trop comment (rires) mais j’aide Bnvsky à faire tourner le label. 

N.U. : Comment s’est fondé le label ? 

B. : Le label s’est créé en 2016. Ça s’est fait un peu comme vous (Notes Urbaines), t’es avec tes potes et t’as envie de monter un truc avec eux. Tu vois que vos compétences se complètent vaguement puis t’avances dans le temps. 

(…) À l’époque, je faisais du son mais t’as aucun label qui veut te signer donc t’as le seum, du coup j’ai monté mon propre label. (…) J’ai réalisé tout ça en parallèle de mes études même si ça les a un peu flingué, ce n’est pas grave. (rires). 

N.U. : Comment définiriez- vous l’identité musicale de Clear Waters Records ? 

R. : On a beaucoup de rap, même si on a des artistes comme Nyhasina qui est à la limite du jazz. On ne se pose pas de limites, l’important est d’apprécier l’artiste et son projet pour qu’on puisse les défendre au maximum. Il faut vraiment qu’il y ait une connexion humaine avec l’artiste. 

N.U. : Quels sont les artistes dont vous vous occupez ? 

B. : On a Jonny Vegas, Nyhasina, Mad avec lui, rien n’est encore sorti mais on y travaille. On a aussi HKA, et bien sûr Dante Sito & Swenz. 

N.U. : Comment faites-vous pour les démarcher ? 

B. : Ça se fait plutôt naturellement ! Par contre, au début, je forçais un peu le truc puisque je travaillais parfois avec des gens avec qui je ne m’entendais pas, ensuite généralement ça se passait mal. Maintenant, il faut d’abord que la musique me plaise sinon je ne serais pas investi dedans, ensuite que la personne ait des objectifs communs, et enfin l’humain.

Il faut être respectueux, ne pas être susceptible pour n’importe quoi, et aussi être déterminé dans l’envie de réussir. L’humain est presque devenu le critère numéro 1. C’est essentiellement pour ça que notre roster est constitué de connaissances.  

N.U. : Quelle est l’organisation du label ? Quelles sont les missions de chacun au sein du label ? 

R. : Le rôle de bnvsky est de s’occuper du bon déroulement de toutes les activités liées au label. Il drive la majorité des projets, parfois il est aussi producteur. J’ai à peu près les mêmes missions que lui mais à un autre niveau, je m’occupe pas mal de l’image puisque je fais beaucoup de photos et de vidéos. On a aussi ktrzr, notre graphiste. Il adore prendre son temps (rires). C’est pour ça que Marc est là pour le suppléer parce que ktrzr tout seul sera déjà mort à la tâche. Florian nous aide au niveau du planning et des sorties pour être dans les temps. 

B. : On a un noyau dur à l’intérieur du label, et d’autres personnes qui gravitent autour. On a vraiment une logique de collectif où chacun met ses ressources, compétences à contribution de l’autre. Par exemple, on a fait appel à des DJ qu’on connaît et qui sont aussi graphistes pour nous. 

N.U. : Pourriez-vous me parler un peu de la partie événementielle de votre label ? 

B. : Ça faisait 4-5 mois que le label existait et on avait déjà sorti quelques projets qui coûtaient de l’argent, il fallait donc rentabiliser tout ça. En plus, comme on se focalise sur des artistes émergents, ça ne te permet pas forcément de faire des millions et millions de streams. On s’est rendu compte qu’en organisant un concert autour de la sortie du projet, on faisait rentrer un peu d’argent dans les caisses pour financer nos futurs projets. 

On a commencé à en faire de plus en plus, à diversifier les formats, et même parfois à être chargé de l’organisation de soirées. On pouvait en plus payer des intervenants et faire participer nos artistes. Parmi les formats qu’on avait : les soirées gratuites Over here au Petit Bain, Club Sessions, soirée électro, des soirées rap au Ofive, et des concerts… 

N.U. : On a vu que le covid avait annulé tous les évènements festifs, comment avez-vous fait pour vous organiser ? 

B. : Bah on a pas fait (rires) ! Ça nous a fait sauter plein de concerts. On essayait de reporter, reporter mais bon à la fin, on était obligé d’annuler, ça a mis un sérieux coup au moral. Au moins, on a pu se recadrer dans la manière de travailler l’artistique et dans nos objectifs. Pour 2021, on a 9 projets qui vont sortir.

N.U. : Pouvez-vous nous parler des sorties déjà effectuées durant l’année 2020 ?

R. : La première sortie était Jonny Vegas avec son premier EP signé chez nous, il a bien tourné. Nyhasina a pris la relève en sortant un projet en juin, puis Jonny est revenu avec son dernier projet à la rentrée de Septembre. 

B. : Pendant le confinement, on a eu pendant le confinement, un EP de Tundé entre le rap et le rock. On aime beaucoup chez nous. Début décembre, on a sorti le projet de HKA, un artiste de Tours. 

N.U. : Est-ce important pour vous que vos artistes possèdent une identité propre ?

B. : Oui pour éviter de faire doublon. Déjà qu’on internalise pas mal de choses comme la démarche presse, on essaye de ne pas vendre deux fois la même chose. On ne veut pas seulement se cantonner au rap, ça permet aussi d’avoir une palette assez variée de sons au sein de notre label. 

N.U. : Comme d’habitude, pouvez-vous me donner un son et un artiste à conseiller pour conclure l’interview ? 

B. : Je vais te dire Young Thug et son album Barter 6, si ce n’est pas fait. Plus grand album de tous les temps ! 

R. : Jwles, c’est un rappeur cool et son remix de kylie avec son équipe, Rad cartier, Blasé, le Jig. 

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