Sur écoute #3 : Danniella Dee – Sur les traces de Sade et Erykah Badu

Ce nouvel épisode de Sur écoute nous fait atterrir au Royaume-Uni, où nous allons parler d’une jeune artiste qui est tout juste en train d’éclore avec un talent éclatant : Daniella Dee avec son EP Reflections. 

Avant de commencer ce nouvel épisode, une mise en contexte s’impose. Une journée comme les autres commence, une envie de travailler sur mes projets aussi. Je me lance donc dans des travaux d’écriture d’articles et rien de mieux qu’une petite playlist adaptée à mon humeur pour booster mon taux de sérotonine et ma créativité. Mais la playlist ne pouvant durer le temps de mon travail, elle laisse donc sa place à une lecture aléatoire. C’est à ce moment précis que mes oreilles ont été captivées par une musique qui m’était totalement étrangère et une voix enchanteresse assez familière. 

Cette voix, c’est celle de Daniella Dee, de son vrai nom Daniella Evans, une jeune artiste anglaise qui ne compte à son actif qu’un single, Castle in the sky, avec le bassiste Josh Nellist, et un EP sorti il y a moins de 2 mois, Reflections qui (en plus d’être le premier titre de son EP) est une rétrospective de sa vie amoureuse à travers 5 chansons.

“Cet EP est un travail d’amour, de perte, de moments spontanées, de pleurs, de rire, d’idées folles, de sessions nocturnes. C’est moi en 5 glorieuses expressions de musique”.

Peu d’informations personnelles sont visibles sur internet, excepté son Instagram, sur lequel elle laisse paraître son amour pour le reggae et la dub en étant l’une des fondatrices de Sistersindub, un trio composé avec Cherelle Harding et Kat Burchall, ayant eu pour projet de mettre en place en 2021 un Sound System à Coventry et de garder la dub et le dancehall vivants au sein de cette ville. Le tout en faisant des mix de ses morceaux reggae et dub préférés et en chantant dessus dans son émission radio The Baddis Sound, diffusé sur la chaîne radio anglaise Balamii

En écoutant son EP, on remarque une ressemblance flagrante avec le groupe iconique de musique des années 80 Sade, plus précisément la voix de la chanteuse principale Helen Folasade Adu. On ressent d’ailleurs son influence dans les deux premiers sons de l’EP (Reflections et Stutter) avec des sonorités similaires. Puis elle nous montre un registre plus orienté vers le gospel dans son titre Let Me, seul featuring avec Credo Kampeta, essentiellement composé à capella et qui donne une dimension plus profonde aux deux voix angéliques. Enfin, pour clôturer son EP, une nouvelle influence se fait sentir pour ses deux derniers sons, (Woman et Transitions) : celle de la prêtresse de la neo-soul Erykah Badu (bien plus au niveau des sonorités que de la voix cette-fois-ci). 

Au-delà des similarités musicales de l’artiste, il est aussi important de comprendre l’agencement de son EP. On a l’impression de suivre un rite de passage amoureux dans la tête de Daniella Dee, qui peut se traduire en 5 étapes : 

  • Reflections : le questionnement, le béguin 
  • Stutter : l’hésitation, l’envoûtement amoureux 
  • Let Me : la confiance 
  • Woman : le lâcher prise 
  • Transitions : le tournant, la transition vers le couple

Pour terminer, une mention spéciale aux titres Stutter et Woman semble importante, car ces deux titres prouvent encore une fois que les sons avec des changements d’instrus ou de tempo déçoivent rarement . C’est toujours une petite claque auditive que l’on se prend car on ne s’y attend jamais. 

Vous l’aurez compris, cet EP de Daniella Dee est à écouter sans modération sur les 4 saisons de l’année et se déguste comme un bonbon exquis pour les oreilles. 

3 sons à écouter pour entrer dans son univers : 

Sweetest Taboo 

Stutter

Woman

Si vous souhaitez découvrir d’autres artistes, vous pouvez lire le Sur écoute #2 sur DijahSB. 

Vous pouvez également découvrir notre playlist consacrée à Daniella Dee, ses influences et les artistes qui s’en rapprochent, sur Spotify

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