Bienvenue dans le premier opus de notre nouveau concept Sur Écoute, un petit format de présentations des coups de cœur de la rédaction dans la sphère musicale accompagné des recommandations à suivre pour s’immerger dans l’univers de l’artiste. Pour commencer ce nouveau concept, on s’attaque à du très lourd avec l’introduction du rappeur francophone d’Amérique, d’Europe et d’Asie, le Lij et son EP “Juste un enfant du Queens”.
Encore peu connu dans la sphère du rap français, Le Lij est en passe de créer un véritable raz-de-marée sur son passage avec ses multiples mini-projets bourrés de talent et d’audace. Si Le Lij vous paraît inconnu au bataillon, c’est le petit frère d’une autre révélation de la scène rap française underground, Jwles, connu pour ses longs cheveux, son flow autotunée et son débit de paroles pleines de références.
A l’instar de son frère, Le Lij se caractérise par ce style de rap que l’on appelle le “DMV Flow” : un style de rap qui vient, sans surprise , des États-Unis. Plus précisément du District of Columbia (D), du Maryland (M) et de la Virginie (V). Le Lij n’échappe donc pas à ces critères : des paroles qui se superposent dans ses morceaux (ce qu’on appelle “l’overlap”) avec une voix grave, monotone et nonchalante ainsi que des paroles bourrées de références qui oscillent assez souvent entre l’Europe et l’Amérique. Une pratique différente des morceaux de rap que l’on a l’habitude d’écouter avec une certaine notion du rythme de la musique et du flow des artistes qui s’intercale de façon à être en symbiose avec le son.
“Elle est ‘ricaine je la fais chanter comme Tina Turner,
Elle est française je la fais chanter comme Mylène Farmer,
On va vite t’oublier comme Evan Turner”
– Le Lij dans “Dr Pepper”
Pour tout auditeur avec un grand intérêt pour le rythme des musiques et ce qui est bien ficelé autour, il est clair qu’au premier abord la DMV peut sembler déroutant, voire provoquer un effet d’aversion chez certains. En revanche, le talent du Lij sert de parfaite introduction à ce style de rap, plus particulièrement son EP de 3 titres Juste un Enfant du Queens. Un projet d’exactement 2 min 50 mais aussi efficace qu’un 12 titres. Trois musiques différentes, trois flows différents. Mais sa marque de fabrique reste avant tout l’ambiance qu’il souhaite insuffler à ses musiques à partir des mélodies.
Toujours entouré du beatmaker Blasé qui s’occupe avec brio des intrus pour son frère et lui ainsi que d’autres rappeurs de leur entourage et de leur collectif Los Gwelos (Bob Marlich, Rad Cartier ou encore Lala &ce), les prods de ce dernier dans cet EP sont faites à partir de samples de musiques de jazz, de reggae ou de pop rock américaine, avec l’ajout d’une énorme percussion pour une ambiance plus trap. Le titre introductif Roméo est celui qui ressort le plus de l’EP. Tout y est : un flow maîtrisé avec des références qui fusent de partout durant 1 minute et un sample de musique reggae agrémentée d’un beat trap qui tabasse.
Pour résumer, le projet du Lij est bien trop court mais à consommer sans aucune modération.
3 sons recommandés pour bien entrer dans son univers
Roméo – Juste un Enfant du Queens (Avec mention “coup de coeur”)
John Cusack
Entre-deux (ft. Bob Mahrlich)
Si tu souhaites en découvrir plus sur l’univers du Lij, tu peux aussi écouter notre playlist qui lui est consacré sur Spotify :
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