Interview : Ladam

Rencontre avec le compositeur de French Light records, Ladam à l’occasion de la sortie de son deuxième EP, Volume 2 : E 2°22’46’055.

Notes Urbaines : Tout d’abord, pourrais-tu te présenter ?

Ladam : Je m’appelle Ladam, j’ai 20 ans, je suis originaire de Stains. J’ai toujours fait de la musique. Je viens de sortir récemment 2 EPs de compositeur avec des artistes très talentueux dessus. 

N.B : Comment as-tu débuté la musique ?

Je proviens d’une famille d’artistes, mon grand-père était compositeur. Très tôt, j’ai côtoyé la musique avec notamment la pratique de la flûte traversière malgré le fait que j’ai arrêté assez vite. Par la suite durant mon adolescence, j’ai commencé à écouter plus de rap. Par curiosité j’ai installé FL Studio puis fait des prods. J’ai ensuite envoyé des démos et rencontré des gens du milieu.

L’année dernière, lors de mon année en parcours musique aux États-Unis, j’ai redécouvert le solfège et toute cette partie théorique. (…) Beaucoup de compositeurs disent qu’on n’a pas besoin de théorie avec tous les outils d’aujourd’hui, mais je pense qu’avoir une base est nécessaire (connaître les temps et les accords) pour ne pas faire seulement confiance à son oreille.

N.B. : Comment définirais-tu ton style de prods

Ça reste globalement des prods assez rap, même si dans le second EP, tu peux trouver un peu plus de sonorités électro, et un peu moins de rap. Plus j’évolue, moins j’écoute de rap. J’essaye de vraiment de me nourrir de tout ce que j’écoute. En ce moment, j’aime beaucoup Stromae, le travail de Billie Ellish et de son frère Finneas qui compose ses chansons.



N.B. : Pourrais-tu nous parler de ton arrivée chez FLR ?

Je suis arrivé il y a 2-3 ans dans le label. Je connaissais déjà le travail de Verso, en parallèle, j’envoyais des prods sur YouTube, il est tombé sur une des miennes, qu’il a bien aimé. On a décidé de faire une session ensemble, ça s’est super bien passé. De fil en aiguille, il m’a pris sous son aile au sein de FLR. Le premier morceau qu’on a réalisé ensemble est l’intro du vol.1 “ Sentiments “. (…) J’ai aussi pu travailler avec pratiquement tous les artistes du label comme Xabi ou Shana. 


Quand je suis arrivé, je ne connaissais pas grand-chose de l’industrie musicale. Rien qu’en traînant avec le label dans ce milieu, cela m’a permis de me voir les outils de développement d’un artiste. Verso m’a aussi beaucoup aidé dans la construction artistique des deux projets pour avoir une certaine cohérence. 

N.B. : Comment s’est construit le projet ? 

Le projet s’est fait assez rapidement. Dès le début, on s’est dit qu’il y aurait 2 EPs, le premier a été fait en 4-5 mois avec des artistes gravitant autour du label. Quant au vol.2, il s’est créé plus sur le long terme, (environ 1 an) comme j’étais aux États-Unis durant la majorité de l’année. Les deux EPs se sont construits très naturellement grâce aux nombreuses rencontres faîtes avec les différents rappeurs.



N.B. : Préfères tu composer avec ou sans l’artiste pour faire une prod ? 


Ça dépend, mais je préfère travailler seul comme ça je peux disposer de mon temps librement. Je fais ma musique à l’instinct et je pense quand il y a du monde autour, je peux peut-être perdre ce côté là. (…) Le dernier morceau du projet a été fait avec Challa pendant une session de 10h, c’est un exemple pour te montrer que je n’ai pas de routine dans la construction d’une prod.

N.B. :  On a senti une différence dans le style des prods employées entre les 2 EPs, avec un peu plus d’ouverture musicale dans le 2ème EP, pourrais-tu nous en parler ?

La différence n’est vraiment pas voulue, elle peut s’expliquer par l’année d’écart entre la conception des deux EPs, entre-temps j’ai eu des influences et une énergie différentes pour composer. 

N.B. : Quelle est la signification derrière les titres de tes 2 EPs ? 


Ce sont des coordonnées faisant référence à un lieu symbolique de la conception du projet, ensuite ça sera aux gens d’aller chercher (rires) 

N.B. : Vas-tu faire des scènes pour défendre ces deux projets  ?

On réfléchit pour l’instant, on a beaucoup d’idées mais je ne peux rien promettre pour le moment. Dans l’équipe, on est vraiment content de ce qu’on a accompli avec ces deux EPs.

N.B. : Pour finir la question notes urbaines, pourrais-tu nous un coup de cœur sportif, musical et ciné ? 
Sport : Federer, qui est ma plus grande inspiration. Il a pris sa retraite il y a quelques mois, sa carrière parle pour lui.

Cinéma : Walking Dead, je n’ai pas vu la fin mais c’est une série qui m’a beaucoup accompagnée, qui touche à sa fin.

Musique : Alexandra Savior, une chanteuse pop-rock américaine.

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