Interview : Donguti – Amour, les prémices

À l’occasion de la sortie de son premier EP “Amour, les prémices “, embarquez dans l’univers de l’amour avec Donguti, jeune artiste du label 6am Records.

Tout d’abord, pourrais-tu te présenter ?  

Donguti : Je m’appelle Donguti, j’ai 21 ans, je viens du 78 et Paris 15ème. Je fais de la musique depuis plus de 10 ans. J’appartiens aussi au label 6am records. 

Peux-tu nous raconter tes débuts dans la musique ?

D. : J’aimais beaucoup l’informatique, par hasard j’ai craqué FL Studio sans vraiment savoir ce que c’était. J’ai commencé à tester un peu le logiciel, mais il n’y avait pas de tuto en français. J’ai fait 2-3 prods, ensuite avec un pote on a expérimenté le truc sur Garage band. Très vite, ça m’a beaucoup passionné ! 

Quels sont les projets qui t’ont plu ces derniers temps ? 

D. : Aujourd’hui, j’écoute beaucoup de chants et de jazz. Mon producteur Hiarina n’écoute pas du tout de rap, donc il m’a ouvert l’esprit sur des genres musicaux autres que le rap lorsqu’on a travaillé ensemble (…) Depuis quelque temps, il y a Giveon, un artiste américain qui m’inspire énormément. 

Tu me parlais de ton producteur Hiarina, comment s’est faite la rencontre entre vous deux ? 

D. : Je suis issu d’un collectif 6 am music. On a fait une mixtape en 2019  avec les artistes du collectif, à cette occasion, on a reçu plein de prods dont Hiarina qui habitait à Toulouse. On a posé sur une de ses prods, ensuite on a discuté sur les réseaux, on s’est aussi vu sur Paris.

Pendant une période, nous avons travaillé à distance, mais il manquait une certaine alchimie. Quand on a décidé de bosser ensemble au studio, c’était tout de suite plus sérieux, plus fluide ! À deux, on a réalisé mon premier projet, Amour, les prémices. 

Ton premier EP, Amour, les prémices est sorti le 8 avril dernier, quels ont été les retours que tu as eu de ton public et lors de la release party ? 

D. : Les gens ont été agréablement surpris, ils ont surtout aimé le fait que j’ai développé un univers autour de l’amour avec des prods très organiques. À la release party, le public chantait même Amour, le single qu’on avait sorti 2 semaines avant la sortie de l’EP. Ça m’a énormément touché. 

Comment as-tu travaillé ce projet ? 

D. : J’ai sorti 4 sons en 2021, j’avais donc envie de m’exprimer sur un format un peu plus long qu’un single. Hiarina est venu en août dernier à Paris et pendant 2 semaines on a travaillé comme des acharnés. Ensemble, on a testé beaucoup de choses : piano, guitare, etc.. J’ai adoré cette expérience ! 

En quoi était-ce important d’avoir conceptualisé cet EP seulement avec un beatmaker ?   

D. : De base, avec Hiarina, on est pote donc il connait ma vie personnelle, il sait ce que j’avais envie de raconter. Inconsciemment, ça l’a aidé à mettre des sonorités sur mes mots. Si je travaille avec des beatmakers différents, je devrais expliquer l’histoire à chacun, tout de suite c’est un peu plus compliqué, d’autant plus sur un projet aussi personnel.

Quel sentiment ressens-tu après la sortie de ton premier projet ? 

D. : C’est un sentiment de satisfaction ! Avec toute l’équipe, on a charbonné énormément  dessus. La semaine de sortie du projet, on était dans le rush de fou avec la release party à organiser en parallèle. C’est vraiment à la fin lorsqu’on a soufflé, qu’on a réalisé le truc.

Crédits : Donguti / 6am Records

Pourquoi avoir choisi la thématique de l’amour ? 

D. : C’est un thème que j’aime exprimer au quotidien que ça soit avec les amis, la famille ou les relations amoureuses. Je pense aussi que les gens aimaient m’entendre sur cette thématique, alors on a poussé le délire à fond. 

Peux-tu nous parler du clip d’Amour ?

D. : On a taffé avec Julien, un pote-réalisateur. Le son est en feat avec Asra, un pote du 18ème. D’abord, on a tourné sa partie, elle symbolise une bulle comme quelqu’un qui parlerait dans ma tête avec une imagerie bleutée. Après, on a fait la seconde partie avec l’actrice, qui représente la fille dont je parle dans le son. On l’a joué au maximum et on est assez content du résultat. Maintenant, on réfléchit encore à tourner un second clip.

Parles nous un peu plus des feats présents sur ton EP ? 

D. : Asra, je l’ai connu quand je me suis installé sur Paris, il y a trois ans. Il m’a vraiment fait passer un cap. On s’apporte beaucoup musicalement et humainement parlant. J’admire vraiment ce gars, et ça me tenait à cœur de l’inviter sur ce projet et sur le premier single. J’espère que ça va le motiver à sortir des sons car il est talentueux. 

HMZX, c’est mon gars, il est sur le même label que moi. On est tous les jours ensemble. On avait déjà sorti un projet commun sous le nom du collectif, on aime faire du son à deux. Le son présent sur Amour, les prémices est un des nombreux qu’on a en stock.

Comment s’est construit le label ? 

D. : C’était vers la fin du lycée vers 2018-2019. Un de mes potes a déménagé à l’autre du 78, j’ai rencontré ses potes de là-bas, on s’est bien entendu et on a fait de la musique ensemble comme j’avais un studio chez moi. On faisait ça sans se prendre la tête. On a réalisé quelques concerts et sorti plusieurs projets. Le covid a stoppé la tournée qu’on avait prévue. On s’est restructurés en label avec une organisation plus carrée. Désormais chacun avait un rôle défini. Cette pause forcée était plus un mal pour un bien en fait. 

Quels sont les rôles de chacun dans le label ? 

D. : Teddy, le chef de projet / directeur du label, il chapote un peu tout.
Leslecks, il s’occupe aussi de l’organisation, mais plus d’un point de vue logistique. 

Gab’ gère l’aspect graphique et notre site internet. On a aussi des artistes et des beatmakers. Dans l’ensemble c’est plutôt bien huilé, c’est vraiment le premier projet qu’on sort en tant que label donc on était content. 

 Le titre Amour, les prémices incite à une suite, y aura-t-il un second volet ? 

D. : Oui, forcément, on a choisi ce titre parce que ça laisse planer une suite. Comme l’EP est tiré de ma vie, il y aura forcément une suite de mon histoire que je voudrais raconter. (…) Je suis tous les jours en studio, mais je préfère vraiment taffer les projets sur une courte période comme j’ai fait car chaque EP ou album représente vraiment un mood précis. 

Crédit photo : Donguti / 6am Records

Y-a t-il des concerts prévus prochainement ? 

D. : On a encore un concert le 29 avril à Paris. On va aussi essayer de faire quelque chose pour la fête de la musique, et pour septembre on prévoit aussi la Boule Noire. Il y aussi les realase partys des autres artistes du label comme HMZX, qui arrive bientôt avec son projet. 

Pour terminer, comme d’habitude la question Notes Urbaines avec un coup de cœur sport, cinéma et musique

D. : En sport, le Barça, je supporte le club depuis longtemps, je ne loupe aucun match. 

En cinéma, la saison 2 de Top Boy m’a vraiment matrixé. 

En musique, le jazz, je mets des playlist sur Spotify et je laisse tourner sans même connaitre les titres, c’est vraiment mon mood du moment.

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