Connecté entre Paris et Caen, ce groupe de jeunes rookies est très enclin à faire du bruit dans le milieu du rap français. Pour la sortie de leur tout premier projet aux sonorités très éclectiques (trap, cloud rap, musique caribéenne et plus encore), nous en avons profité pour nous les accaparer le temps d’une interview afin d’en apprendre plus sur leurs origines et leur identité musicale.
Pour commencer, introduction du quatuor : quels sont vos noms ?
BAK9 : Law swa ice, Traeisover , BD Boy et La Z.
Vous avez une raison particulière pour le choix de Bak9 comme nom de groupe ?
La Z : De base on voulait s’appeler Baka qui veut dire idiot/con en japonais (t’as vu on est des gens marrants mdr). Quand on s’est lancé dans la musique on s’est dit qu’on ferait ça sans se prendre la tête et qu’on allait justement proposer de la bonne musique avec humilité. Du coup on avait déjà les trois premières lettres, puis on a entendu parler de l’histoire de la malédiction des 9 symphonies. En musique classique, depuis Beethoven, aucun compositeur n’a survécu après avoir réalisé 9 symphonies, ils sont tous morts. Cette histoire nous a marqué du coup on a décidé de s’appeler BAK9 parce qu’on a pour objectif de briser cette malédiction. On verra bien où cela nous mène.
Comment cette connexion Caen-Paris s’est faite entre vous et a donné naissance à Bak9 ?
Traeisover : En fait Law, La Z et BD Boy sont originaires de Paname, ils faisaient du son ensemble depuis pas mal de temps. Law a déménagé sur Caen pour les études et on s’est retrouvé ensemble à la fac et on a commencé à faire de la musique ensemble. Bd Boy et La Z faisaient des allers-retours pour venir sur Caen tous les weekends et on a commencé à faire du son tous ensemble. La connexion s’est faite comme ça.
Vous faisiez tous du rap avant de monter votre crew ?
BD Boy : On a commencé la musique il y a quelques années déjà, mais c’est seulement récemment que ça a pris une approche plus sérieuse, il y a 1 an environ. La Z, Law et moi on a commencé de notre côté à Paris, et Traeisover a commencé avec Law lorsqu’ils se sont rencontrés à la fac, ils écrivaient des textes entres les cours.
Comment vous définiriez-vous en tant que groupe de rap ?
Law swa ice : Hybride, très hybride, l’un écoute ci l’autre écoute ça et forcément les références se mélangent donc ça crée une sorte de cocktail musical.
Traeisover : Avec une grosse influence américaine quand même.
Votre EP s’appelle Bak K Night, qu’est-ce qui vous a inspiré pour le choix du titre ?
Law swa ice : Les musiques de l’EP ont été pensées pour s’écouter tard le soir si tu veux, il y a différentes ambiances dedans et chaque son a son ambiance en gros, mais quoi qu’il arrive et quel que soit le mood, écoutez ce projet à basse lumière, c’est mieux et ça rajoute du goût, d’où le “night”. Pour le reste, on a voulu jouer visuellement avec le nom du groupe et les interprétations sont libres.
Votre EP / Album est sorti le 9 Octobre, l’occasion de voir pleinement le style musical du groupe mais aussi vos inspirations. Quelles sont vos inspirations et vos influences musicales ?
Traeisover : Pour ma part j’écoute un peu de tout même si c’est majoritairement du rap. Ma plus grande influence musicale vient de Travis Scott je pense. Quand j’ai découvert Days Before Rodeo j’étais comme un ouf. J’ai écouté pas mal de funk dans mon enfance (les disques du daron tu connais) et de musique africaine. En ce moment je suis dans une grosse période musique nigériane avec des artistes comme Cruel Santino.
Law swa ice : Perso je peux écouter de tout mais je n’écoute pas de tout quotidiennement, tu peux trouver un peu de tout dans ma playlist, de Michael Jackson à Rosalia tout en passant par Travis et 13 Block, sinon si un son me plait je peux l’écouter 10 fois par jour pendant un mois après je passe à autre chose (ou pas).
La Z : Je suis un fou de rap. C’est le style de musique avec lequel on grandit depuis un moment, tu me verras surtout écouter du rap français ou américain mais j’ai beaucoup baigné dans le R&B, la soul, même les musiques mainstream des années 2000 ou des classiques de variété française. Il y a plus d’artistes qui m’inspirent de ce côté-là, j’admire leur puissance vocale et leur chant. Du coup ça fait beaucoup d’inspirations et d’influences.
Comment se passe une journée-type d’enregistrement ? Est-ce qu’il y a une journée-type d’ailleurs ?
Traeisover : Après avoir travaillé les textes entre nous à l’1.6.2 (l’appart de Law)…
La Z : Ou avoir fait quelques maquettes au studio…
Traeisover : On se fait des journées au studio ou chacun enregistre sa partie mais en vrai il n’y a pas vraiment de journée-type c’est plus au feeling, quand on a un son on va l’enregistrer.
En ce qui concerne la création de votre musique, est-ce que vous travaillez principalement à base de freestyles ou vous prenez chacun votre temps pour écrire et vous coordonnez ?
Traeisover : Pour faire simple la plupart du temps on fait des écoutes d’instru ensemble tu vois et ensuite chacun de nos côtés on écrit nos textes, après on marche beaucoup au feeling.
Law swa ice : Mais ça nous arrive aussi de faire des sessions freestyle pour des sons un peu plus rythmés on va dire.
Est-ce que vous avez des rappeurs ou des groupes de rap d’aujourd’hui dont vous pensez vous rapprocher musicalement parlant ?
BD Boy : Je t’avoue que pour le moment on est proche de réellement personne dans la musique d’aujourd’hui mais on espère que ça va venir vite.
Vous travaillez sur des projets futurs en ce moment ?
Traeisover : Yes on est déjà en train de travailler sur le prochain projet qui ne sera pas une suite de l’EP.
Law swa ice : Plutôt une nouvelle ligne directrice musicale plus complexe que celle de Bak K Night.
L’EP BAK K NIGHT est disponible depuis le 9 octobre. Un projet à écouter sans modération pendant ce confinement.
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