PSG : Et si c’était la bonne ?

En quête de la précieuse Ligue des Champions depuis l’arrivée des propriétaires qataris en 2011, le Paris Saint-Germain n’a jamais été aussi proche de la remporter avec ce final 8 (12-23 aout, à Lisbonne), une formule inédite en match simple et désormais seulement 3 matchs, 270 minutes séparent les hommes de la capitale d’une potentielle première Ligue des Champions.

Chaque année, c’est la même chanson à Paris “ Elle est pour nous cette fois-ci.”  “Je le sens bien, on a l’équipe pour le faire !”. Cependant ces belles promesses se transforment vite en chaudes larmes et désillusions à l’aube du printemps à cause des éliminations du PSG relevant plus de la science-fiction que du football. Mais contrairement aux précédentes années, cette saison, Paris a joué avec toutes ses forces pour affronter Dortmund.

Malgré un match insipide à l’aller et une défaite 2-1 au Signal Iduna Park, les Parisiens n’ont pas failli chez eux dans un Parc des Princes à huis clos. Le club de la capitale fait le job proprement et gagne assez facilement contre les Jaunes et Noirs (2-0). Les images d’après match entre les joueurs et leur public situé aux abords du Parc traduisent une communion sans précédent depuis l’ère QSI. À ce moment-là, on se dit encore que c’est la bonne mais un petit virus nommé Covid-19 va interrompre ces belles promesses pendant près de 4 mois… 

Un tirage clément

Vendredi 10 juillet 2020, tirage au sort du final 8, Paris hérite de l’Atalanta Bergame, l’équipe sensation de cette saison. Le vainqueur du match rejoindra celui de RB Leipzig – Atlético Madrid. Au vu du tirage et de la partie de tableau dans laquelle est placée le PSG, la voie n’a jamais semblé aussi dégagée car de l’autre côté pas moins de 26 victoires en Ligue des Champions sont représentées. Un Bayern en feu depuis l’arrivée de Hansi Flick, un Barça en demi-teinte cette saison mais qui possède un petit argentin reste toujours dangereux, le City de Guardiola ou le Real de Zidane, et enfin une Juventus malade mais avec Cristiano Ronaldo ; tant d’équipes pouvant faire très mal au PSG. Des clubs historiques de la compétition européenne qui ont été évités grâce à un tirage plutôt clément.   

L’équipe de Gasperini pratique un jeu très offensif qui a séduit toute l’Europe. Avec son 3-4-1-2 ou 3-4-2-1, le club lombard a tous les atouts de l’adversaire piège pour le PSG : un collectif extrêmement bien huilé, des individualités en feu à l’image d’un Papu Gomez, d’un Gosens (10 buts et 8 passes décisives pour le piston gauche), ou même du serial buteur Zapata (17 buts), une intensité et un pressing constant, une capacité à faire très mal à l’adversaire, un banc performant, une efficacité clinique devant le but, etc…

Cependant malgré des qualités certaines, l’esprit très offensif de l’entraîneur Gasperini cause souvent des torts à son équipe qui ne peut pas se targuer d’avoir une défense aussi performante que son attaque. La meilleure défense reste l’attaque pour le coach italien. Son pressing et son marquage individuel sont très risqués. Ils créent beaucoup de déséquilibre avec des situations de 1 vs 1. Partant de ce constat, les espaces dans le dos des joueurs de l’Atalanta sont parfois importants, ce qui en fait une équipe friable défensivement en plus de son inexpérience en C1. Parmi les 12 équipes encore en lice en Ligue des Champions, l’Atalanta possède la plus mauvaise défense avec 16 buts encaissés, soit une moyenne de 2 buts par match.

Des failles à exploiter

Paris doit absolument profiter des largesses défensives de l’équipe italienne, et avec une équipe composée de Neymar, Mbappé, Icardi et Di Maria (suspendu pour le quart de finale), Thomas Tuchel dispose suffisamment d’armes offensives (20 buts marqués en C1 par le PSG cette année) pour faire exploser l’Atalanta, et le reste des équipes. Dans ce type de rencontre à fort enjeu, les regards seront bien évidemment braqués sur les deux stars parisiennes Mbappé et Neymar, mais plus particulièrement le brésilien. 

Attendu au tournant et revenu affuté du Brésil, le Ney apparaît plus que déterminé à soulever de nouveau la Ligue des Champions après son sacre en 2015 avec le Barça. Cette configuration de matchs avec beaucoup d’espaces et de 1 vs 1 peut parfaitement lui convenir. Si son physique tient jusqu’à là, Neymar devrait faire très mal sur les transitions à l’Atalanta, et autres adversaires se tenant en travers de sa route en août à Lisbonne.

Crédit photo : L’Equipe

RDV le 23 aout sur les Champs-Élysées

Jamais dans l’histoire, le PSG de l’ère QSI ne s’est retrouvé aussi proche d’avoir son précieux entre ses mains. Plusieurs inconnues demeurent dont la principale sur le manque de rythme des hommes de Tuchel privés de compétition pendant 4 mois. L’interrogation reste certaine. À quel point, les parisiens auront combler leur retard par rapport aux autres équipes ayant toutes repris leur championnat ? Les matchs amicaux mais surtout les deux finales de coupes nationales devraient donner des indications à ce sujet-là. 

Au vu de la concurrence moins féroce qu’autrefois et d’un format de compétition particulier, Paris a ses chances. La mission commando avec le fameux pack de St-Tropez est déjà lancée. Avec un groupe expérimenté comprenant des anciens vainqueurs de la C1 comme Navas, Di Maria, Neymar ainsi que des cadres en puissances comme Verratti, Mbappé, Marquinhos, le PSG dispose d’un savant mélange pour aller décrocher la victoire finale le 23 août à Lisbonne. Et en faite si c’était vraiment la bonne cette année ? En tout cas une Ligue des Champions ne serait pas un cadeau de refus pour les 50 ans du PSG dans cette folle année 2020.

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