Retrouvez comme chaque mois dans la rubrique Dans Mes Écouteurs les nouveaux projets musicaux ayant plu à Notes Urbaines. Place aux albums du mois de mai !
Hamza – 140 BPM
Sortie : 27 mai 2020 / Style : Rap fr
Très actif durant l’année 2019 avec son album Paradise et sa mixtape Santa Sauce 2, Hamza revient avec un nouvel EP composé de 3 titres : Netflix, Henny Pop, Nobu. L’occasion de faire plaisir à sa fanbase. Le Sauce God livre une formule efficace tournée autour de la Drill, nouveau style musical à la mode venant de Chicago et caractérisé par un contenu violent dans les lyrics ainsi que des productions marquées par des hi-hats, snares placés à contre-temps. Dans cet EP, tout est pensé pour correspondre à la drill : le titre du projet 140 BPM qui fait référence au bpm (battement par minute) utilisé par celle-ci , l’ambiance globale très noire qui se voit sur la pochette et dans les 3 clips tournés en noir et blanc, des flows incroyables.
Le jeune rappeur belge s’inscrit dans le style du moment en lui rendant hommage. Il est même à la composition sur tous les morceaux du projet et sur la prod du son Netflix. Hamza a encore montré qu’il est un artiste de grande qualité, cependant pas encore meilleur que Michael Jackson, n’en déplaise à ses groupies comme Mehdi Maizi, Martin Vachiery ou Arthur Lamothe.
Madd – Black Rose
Sortie 29 mai 2020 / Style rap marocain
Le maroc pose peu à peu sa patte sur le rap mondial, en tête de proue de ce mouvement un collectif, Naar, composé du groupe Shayfeen et du rappeur Madd. Ils ont su se faire remarquer dernièrement avec un projet ambitieux, “Safar”, qui se voulait comme un projet international porté par des collaborations avec des rappeurs anglais (Amir obe, Jazz Cartier) et français (Laylow et Koba la D). On retrouve cette même ambition dans le premier gros projet de Madd, “Black Rose”, sans featuring cette fois ci. Ici les langues se mélangent sans cesse puisque le rappeur casablancais navigue entre le marocain et l’anglais, parfois le temps d’un couplet, parfois d’un morceau.
L’influence américaine se fait clairement ressentir dans cet album avec des morceaux comme “Survive” ou “Other side” qui font penser aux ballades sous autotunes de rappeurs comme Rae Sremmurd ou Travis Scott. Mais c’est bien des rappeurs français dont Madd semble le plus proche car c’est Lacrim ou encore Youv Dee que l’on retrouve à ses côtés dans l’album pour des titres très réussis. La meilleure collaboration reste celle avec Laylow sur “Inside”, second featuring entre les deux artistes qui nous avaient déjà servi un superbe titre avec “Money Call”.
Kota the Friend – EVERYTHING
Sortie 22 mai 2020 / Rap US
Kota the Friend est un rappeur New-Yorkais aux nombreuses inspirations : de Jay-Z à Kid Cudi en passant par Bob Dylan, Kota nous transporte dans son univers avec son flow nonchalant et ses mélodies ensoleillées.
Composé de 12 titres, EVERYTHING, son premier album, est un franc succès. Si ses précédents singles et les quelques freestyles qu’il avait sorti se ressemblaient, la construction de l’album nous permet d’apprécier Kota dans différents styles musicaux avec toujours une direction artistique respectée. Parmi les artistes qui ont répondu présent à l’appel de son album, on peut notamment citer Joey Badass et Bas (sur l’incroyable BQE) Tobi Lou ou encore KYLE.
Mais des acteurs ont également participés à la conception de ce projet avec des apparitions sur des interludes venues renforcées le discours de l’album autour du concept de l’EVERYTHING. Ainsi on retrouve pendant de courtes minutes Lupita Nyong’o (Black Panther, 12 years a slave…) ou encore Lakeith Stanfield (Get Out, Atlanta, Sorry to bother you…) nous donner leur conception de ce que représente le tout.
Au delà des morceaux cités plus haut, mentions spéciales à la track 2 : mi casa, un morceau aux multiples facettes ponctué par quelques rimes en espagnol ; et la track 4 : Long Beach, un son plus dansant et rythmé que les autres, inspiré de la musique house New Yorkaise.
Bruno Major – To Let A Good Thing Die
Sortie : 5 Juin 2020 / R&B – Pop
Artiste britannique actif dans le milieu de la musique seulement depuis 2014, et après la sortie de son premier album A Song for Every Moon en 2017, Bruno Major continue de progresser et d’apporter son identité musicale avec son second album To Let A Good Thing Die, un projet de 10 titres. Dans cet album, Bruno Major confirme ses talents de chanteur, de guitariste et de pianiste en nous livrant une compilation de chansons mélancoliques aux airs de berceuses, en relatant ses expériences et ses rêveries en terme d’amour, de ruptures et de relations humaines, avec un style d’écriture et de musique similaire à Tom Misch. Mention spéciale au son I’ll Sleep When I’m Older, un son très doux à écouter devant sa fenêtre en temps de pluie.
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